13 avr. 2013

we are no family

Pendant longtemps nous aimions à penser que nous étions une famille.
Des gens qui s'aiment et s'entraident. Et vraiment je pense qu'à nos débuts c'est ce que nous étions.
Certains d'entre nous se sont aimés, vraiment, follement, parfois brièvement.
Et puis il y a eu les premières déchirures, les premières brisures cardiaques.
A partir de là les choses ont commencé à se casser la gueule. Il faut dire qu'on s'est connus adolescents et que en grandissant on est quand même devenus un peu adultes.
Alors qui dit adultes dit histoires d'adultes. Finies les amourettes, terminé les espoirs et les sourires niais.
Il y a eu les déceptions, les dépressions, les espoirs, la réalité.
Et puis c'est parti en couilles. Pour tromper son amertume on se console les uns les autres comme il ne faudrait pas, comme on ne devrait pas.
Ce qu'on a tous avec le cul? J'en ai aucune idée.
Ou plutôt si. Je pense que, de manière éphémère, ça nous fait nous échapper.
Le sexe c'est comme être suspendu, momentanément, dans les airs.
C'est comme si on existait pas vraiment, comme si on jouait un jeu qui prendrait fin une fois le coït exprimé.
On accorde pas d'importance au sexe, du moins notre génération y accorde de moins en moins quelque chose.
De manière générale c'est juste quelque chose qui se fait. Seulement lorsque l'une des deux personnes participantes (ou plus si vous êtes des petits coquins) a un besoin d'attention (notez que je n'ai pas dit "d'affection") alors cette personne va remarquer, ou plutôt scruter des petites choses débiles.
Comme par exemple le fait que son partenaire la fixe dans le fond des yeux "pendant". Ou bien que ledit partenaire niche son nez dans le creu de son cou.
Oui ce genre de choses quand on a besoin d'un peu plus que du cul ça peut transformer le cul en quelque chose d'autre...
Et là la merde s'installe.

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