Et elle en a encore le coeur qui se crispe d'y penser. Elle en a encore les larmes aux yeux de voir ton faux sourire s'afficher sur les photos qu'elle ne se résigne pas à effacer. Aujourd'hui encore elle fouille dans ton regard qui scrute l'objectif afin de voir si elle peut y déceler ce qu'elle a été incapable de voir pendant des mois. Et maintenant, avec le recul, elle le voit. Et ca lui creuse les tripes, ça lui ronge la gorge, comme une coulée d'acide interminable que tu lui aurais fait avaler. Tes mensonges. Et son amour. Elle t'a aimé comme aiment les enfants. Sans se poser de question, sans regarder ce que les gens n'aiment pas chez toi en général. Tes silences elle les aimait. Ton nez affreux elle l'adorait. Ton humour raciste elle l'a embrassé. Et même maintenant encore quand elle l'écrit, elle paierait cher pour un peu de tes bras et ton amour rapide, fugace. Au final, ta manière de faire l'amour a été aussi réussie que la manière dont tu l'as laissée. Rapide, imprévue, soudaine. Mais si prévisible...
Elle t'a aimé comme aiment les enfants, elle ne voulait pas voir. Pas voir tout ce qui était sous ses yeux. Et aujourd'hui elle n'en peut plus. De te voir et de toujours te vouloir. De t'aimer encore, un peu...
Il y a l'autre qui la regarde, la fixe dans des recoins sombres. Il la gêne et elle a honte. Honte car tu es toujours sur ce piédestal, et lui, qui est-il pour l'épier derrière les murs?
Si elle pouvait elle remontrait le temps et cette fois elle ne te demanderait pas si un jour tu pourrais l'aimer autant qu'elle elle t'aime. Elle se tairait et elle te referait l'amour pour souffrir en silence.
"Avec toi je ne me sens plus seul"
Sa seule consolation est dans ces mots. Peut être que toi aussi, après tout, tu vas mal...
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