17 mai 2011

.fluctuat nec mergitur

Si elle sombre. Elle fait des rechutes, elle reste à la surface, elle coule, puis elle remonte. Mais le fond l'attire irrésistiblement. Elle a beau vouloir sauver les apparences, se dire qu'elle va bien. A un moment la vérité court plus vite qu'elle et la rattrape. Soyez plus insubmersibles pour moi, car ma coque est fendue et ma voile déchirée. Mon mat est bancal et mon fond prend l'eau. L'eau qui continue d'inonder mes joues, mes fossettes devenues rictus et mon sourire qui s'est tordu. Mon humour est devenu irrémédiablement amer et ma patience est une résignation. Où ont-ils tous disparu? Je vais toujours mal même si c'est plus intermittent. Ils ne rient plus, ils aiment tous. Alors les mal aimés, les pauvres cons, les désabusés. Ceux qui se plaignent, qui se cognent. Ceux là, à un moment ou un autre, restent sur le côté. Au nom de l'amour et du temps. Au nom du bonheur et de l'été. Que reste-t-il de toi et moi? Un goût amer, un manque. Pas de toi, de nous. Toi je te donne les pires noms que la terre ait entendu. Mais nous, nous deux. Ce qu'il en reste c'est un peu comme les châteaux de sable étant enfant, le cheval de bois du manège, les bougies soufflées, les vacances avec les grand-parents. Toi et moi c'est comme un premier amour. C'est beau mais je n'en voudrais plus.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire