10 juin 2014

Paris

Il y a ce musée que j'adore, j'adore y errer. Et dans ce musée il y a ce tableau.
C'est un tableau d'Hopper. Le genre que l'on voit à 5h du matin.
Il est magnifique, et cela faisait bien longtemps que je n'étais pas restée en admiration devant un tableau.
Je vais le plus souvent possible le voir. Parfois le musée le restaure, l'emmène ailleurs, mais je sais qu'il revient toujours au musée. Je peux toujours le contempler.
Parfois, j'arrive à être seule face à lui, il n'y aucun touriste pour le commenter, l'observer ou l'apprécier à côté de moi.
Dans ces moments là je me rapproche, retiens mon souffle, le détaille. Remarque de petites choses que l'on ne peut voir que lorsque l'on s'en approche de près.
D'autres tableaux m'ont plut bien sur, mais jamais autant.
Au début quand j'ai découvert ce tableau j'en ai beaucoup parlé, il fallait que je transmette cet enthousiasme aux gens, que je leur parle de ce tableau.
Et au fur et à mesure j'ai arrêté, il ne fallait pas que je n'ai pour seule conversation ce tableau.
Et puis un jour un musée a racheté le tableau. Il allait partir loin, très loin et je ne pourrais plus le voir, ni le détailler.
J'ai essayé d'en parler aux acheteurs mais ils étaient étrangers, ne comprenaient pas un traitre mot de ce que je leur disais, pourquoi ce tableau devait rester dans ce musée.
Ils ont finalement compris mes intentions mais ils voulaient ce tableau dans leur musée, ils étaient des collectionneurs et cherchaient un tableau comme celui-ci.
Je n'ai rien pu faire.
Je ne reverrai jamais ce tableau, et je ne le veux plus. Maintenant ce tableau appartient à un autre musée, une autre réalité.



9 juin 2014

brand new

Avec le temps je suis devenue plus engagée. Plus féministe, plus protectionniste.
Je suis aussi plus aigrie, plus blasée.
Je suis toujours romantique mais je n'y crois plus des masses.
En fait je viens seulement de réaliser que j'avais changé. Énormément.
Je n'ai plus peur d'être seule. Parce que je crois en demain.
Cette phrase pue la connerie, mais je sais que quelque chose va arriver, quelque chose de bien.

12 mai 2014

What you really, really, want

Je mise trop, beaucoup trop, sur les gens.
Je mets tout sur le dos de mes parents, c'en est trop facile. Je me cherche une famille de substitution et du coup ça foire. Parce que les amis ne sont pas notre famille.
Je suis comme ce gosse au père inconnu qui appelle "papa" trop facilement tous les types que ramène sa mère à la maison.
Tommy à tort, ce n'est pas de finir seule qui me fait peur, c'est de ne jamais trouver de papa.
Je mise trop sur mes amis, je mise trop sur vous. J'essaie d'être l'amie la plus parfaite possible, pour faire rester le nouveau papa plus longtemps. J'essaie d'être parfaite, pour que vous me le rendiez.
Mais ce n'est pas comme ça que la vie fonctionne, et ça mon cerveau détraqué ne l'a pas encore intégré.
J'aimerais vous demander pardon, et le penser, mais tout ce que j'arrive à me dire c'est que je ne comprends pas pourquoi ça ne marche pas alors que j'ai été sage et gentille. J'ai essayé d'être parfaite, et je vous demande pardon pour ça.

20 févr. 2014

Diglee inspiration

On m'a offert une BD dans laquelle l'auteur à écrit dans une bulle "recoucher avec son ex c'est comme ravaler son vomi".
Et c'est vrai.
Réfléchissons deux secondes à ce que ça veut dire.
Il y a un moment après ta rupture où tu vas tellement mal, tu mets tellement de la mauvaise volonté à aller de l'avant que quand ton ex te fait du pied sous une table parce qu'il trouve pas ailleurs (parce qu'il a un caractère de merde doublé d'un nez affreux ndlr), tu te dis que ça pourrait être une bonne idée.
masochiste.
Alors ce bon petit chianti qui t'a enivrée pendant un petit bout de temps a été mal digéré, t'a fait tourner la tête mais pas dans le bon sens, et après avoir passé la nuit aux toilettes (aka quand tu t'es faite larguer) tu décides que si tu veux à nouveau être ivre il faudrait le ravaler...
Alors tu recouches avec lui et tu te rends compte que, finalement, l'alcool qu'il contenait est passé par tes veines et s'est dissipé.
Que coucher avec quelqu'un pour qui tu ne ressens rien (à part de l'admiration quant à la taille de sa teub mais bon, vu qu'il s'en sert mal...) ne te fait ni bien ni mal. Et que par conséquent ravaler ton vomi, bah c'était une idée à la con...

mets des virgules.

On fait toujours tout un tas de tests débiles sur internet ou dans les magazines pour savoir qui on est.
Si on a une majorité de carrés on est romantique, si on a une majorité de triangles on est célibattante.
Mais au fond j'arrive à un âge où je suis fière de me rendre compte que je me connais.
Avant même de débuter le test en fait je connais la réponse.
Je sais que je suis quelqu'un qui s'efforce d'être honnête, parce que je ne supporterais pas de ne pas l'être, mais ça ne veut pas forcément dire que je le suis foncièrement.
J'ai tendance à vouloir faire de ma vie un film, un scénario, une histoire extraordinaire, du coup je vis dans le fantasme, beaucoup.
Je suis quelqu'un qui s'efforce d'être d'optimiste mais de peu confiant vis à vis de l'avenir, en fait je suis en permanence inquiète. En fait je crois plus au destin et en la persévérance qu'en moi même
J'ai tendance à être un peu trop morale, ce n'est pas toujours un atout.
Je me contrôle, beaucoup, dans mes pulsions, dans ma façon d'agir, dans mon travail, quand je parle aux gens.
Et à la fois je suis sincère, je ne dis pas qu'il n'y a pas une once d'hypocrisie dans mon rapport aux gens, juste que la plupart du temps je dis ce que je pense. Si je ne dis rien c'est là que je suis hypocrite.
Je suis drôle. Ca tout le monde s'accorde à le dire, et mon humour évolue en fonction de mon état. Il peut être enjoué, cynique, spirituel ou juste gras mais il est, quasi toujours efficace.
Je suis quelqu'un sur qui on peut compter. Ca ne veut pas dire que je suis toujours parfaitement à l'écoute, mais du moins je m'efforce d'être toujours là quand on a besoin de moi.
Je place mes amis avant tout. C'est à la fois très beau et très pathétique.
J'ai le sens de la famille, mais pas avec tous ses membres.
Je me défaits difficilement du passé. Je le revis même souvent dans des rêves éveillés. Sur des réminicences, des mots, des films, des odeurs, des musiques.
Je ne suis pas nostalgique mais je suis rancunière.
Je me défaits facilement des gens, même si je les garde en mémoire très longtemps.
Je suis dans mon monde, je l'ai toujours été. Dans ma tête j'ai vécu mille vies, mille aventures. C'est à la fois beau et triste je le sais. Car la vie ne sera probablement jamais à la hauteur.
Je suis un personnage passablement dépressif. Ca ne veut pas dire que je suis dépressive, mais ma personnalité est marquée d'une multitude de choses et je n'ai pas encore tout réglé.
Je suis égocentrique, preuve en est cet article...
Je suis généreuse, je déteste que l'argent soit un problème et je le donne tout comme je donne de mon temps à ceux qui le réclament.
Je suis psychologue, analyste et je cerne plutôt bien les gens.
Je suis artiste, et je ne dis pas ça dans la prétention, disons juste que je m'exprime beaucoup au travers de tout un tas de choses.
Je suis intelligente, mais pas intellectuelle.
Je suis passionnée, intransigeante, pleine de caractère. Mais je suis toujours constante. Je m’énerve rarement mais je pleure facilement.
Je suis forte, même quand je suis fragile.


Je ne sais pas comment conclure cet article...