L'autre jour je suis tombée sur la couverture de l'un de ces magazines branchouilles qui se disent scientifiques et qui veulent instruire la société, faire de vraies recherches sur des problèmes sociétaux.
Cette couverture disait que la bipolarité était "la maladie de notre siècle". Ce à quoi j'ai envie de leur dire qu'ils ont tout faux.
Il y a deux jours j'étais avec des amis qui étaient inquiets de l'état d'un ami commun. Sans trop le connaitre j'ai appris ce soir là qu'il était en pleine dépression. Au milieu de toutes les théories, tous les meilleurs conseils pour le remettre sur pieds, chacun en est venu à parler de sa dépression.
Et c'est cela qui m'a interpelée. Nous avons tous entre 21 et 25 ans et nous avons tous traversé une ou plusieurs dépressions.
C a du faire avorter sa copine, M s'est faite tabasser par son père, C s'est faite violer, J ne s'en sort plus avec ses problèmes d'argent et de logement, N a perdu son père, V en est venu aux mains avec ses parents.
Je n'ai rien inventé de tout ça, ces lettres représentent de véritables personnes, la plupart sont mes amis. Et ce qui me choque c'est que notre génération, que l'on blâme pour à peu près tout et n'importe quoi, vive dans cette société de dépression totale, où la violence fait désormais partie de notre patrimoine, et on fait avec, de toute façon on a pas le choix.
On ne cesse de nous blâmer, d'écrire des articles dans des journaux à branlette, "la génération Y passe 20h par jour sur les réseaux sociaux" et la télé, et la drogue, et l'alcool.
Est-ce que personne ne s'est interrogé deux secondes sur un aspect un peu moins superficiel de notre génération?
Je me souviens qu'il y avait une assistante sociale dans mon collège, qu'a-t-elle fait concrètement pour justifier son salaire? Je crois l'avoir croisée une fois en quatre ans...
Sérieusement, la France veut une belle jeunesse? Qu'elle envoie des psy dans les lycées et les grandes écoles, ça ne blessera personne et ça créera de l'emploi...
On s'est tous fracassés tôt ou tard, mais arrêtons de pointer la technologie du doigt et de dire qu'on s'est fait endoctrinés.
On est ou on a été malheureux. Et ce n'est pas nous, la cause de toute cette merde. Assumez maintenant.
.that's just the most sorrow moment, when the sun just begins to rise up and the night is going to die for good, so you're gonna see clearly and your dream is slowly ending...
19 avr. 2013
13 avr. 2013
we are no family
Pendant longtemps nous aimions à penser que nous étions une famille.
Des gens qui s'aiment et s'entraident. Et vraiment je pense qu'à nos débuts c'est ce que nous étions.
Certains d'entre nous se sont aimés, vraiment, follement, parfois brièvement.
Et puis il y a eu les premières déchirures, les premières brisures cardiaques.
A partir de là les choses ont commencé à se casser la gueule. Il faut dire qu'on s'est connus adolescents et que en grandissant on est quand même devenus un peu adultes.
Alors qui dit adultes dit histoires d'adultes. Finies les amourettes, terminé les espoirs et les sourires niais.
Il y a eu les déceptions, les dépressions, les espoirs, la réalité.
Et puis c'est parti en couilles. Pour tromper son amertume on se console les uns les autres comme il ne faudrait pas, comme on ne devrait pas.
Ce qu'on a tous avec le cul? J'en ai aucune idée.
Ou plutôt si. Je pense que, de manière éphémère, ça nous fait nous échapper.
Le sexe c'est comme être suspendu, momentanément, dans les airs.
C'est comme si on existait pas vraiment, comme si on jouait un jeu qui prendrait fin une fois le coït exprimé.
On accorde pas d'importance au sexe, du moins notre génération y accorde de moins en moins quelque chose.
De manière générale c'est juste quelque chose qui se fait. Seulement lorsque l'une des deux personnes participantes (ou plus si vous êtes des petits coquins) a un besoin d'attention (notez que je n'ai pas dit "d'affection") alors cette personne va remarquer, ou plutôt scruter des petites choses débiles.
Comme par exemple le fait que son partenaire la fixe dans le fond des yeux "pendant". Ou bien que ledit partenaire niche son nez dans le creu de son cou.
Oui ce genre de choses quand on a besoin d'un peu plus que du cul ça peut transformer le cul en quelque chose d'autre...
Et là la merde s'installe.
Des gens qui s'aiment et s'entraident. Et vraiment je pense qu'à nos débuts c'est ce que nous étions.
Certains d'entre nous se sont aimés, vraiment, follement, parfois brièvement.
Et puis il y a eu les premières déchirures, les premières brisures cardiaques.
A partir de là les choses ont commencé à se casser la gueule. Il faut dire qu'on s'est connus adolescents et que en grandissant on est quand même devenus un peu adultes.
Alors qui dit adultes dit histoires d'adultes. Finies les amourettes, terminé les espoirs et les sourires niais.
Il y a eu les déceptions, les dépressions, les espoirs, la réalité.
Et puis c'est parti en couilles. Pour tromper son amertume on se console les uns les autres comme il ne faudrait pas, comme on ne devrait pas.
Ce qu'on a tous avec le cul? J'en ai aucune idée.
Ou plutôt si. Je pense que, de manière éphémère, ça nous fait nous échapper.
Le sexe c'est comme être suspendu, momentanément, dans les airs.
C'est comme si on existait pas vraiment, comme si on jouait un jeu qui prendrait fin une fois le coït exprimé.
On accorde pas d'importance au sexe, du moins notre génération y accorde de moins en moins quelque chose.
De manière générale c'est juste quelque chose qui se fait. Seulement lorsque l'une des deux personnes participantes (ou plus si vous êtes des petits coquins) a un besoin d'attention (notez que je n'ai pas dit "d'affection") alors cette personne va remarquer, ou plutôt scruter des petites choses débiles.
Comme par exemple le fait que son partenaire la fixe dans le fond des yeux "pendant". Ou bien que ledit partenaire niche son nez dans le creu de son cou.
Oui ce genre de choses quand on a besoin d'un peu plus que du cul ça peut transformer le cul en quelque chose d'autre...
Et là la merde s'installe.
old school
J'ai franchi la limite. Trente sept. Autant dire les choses franchement c'est un papa. Le genre de mec, quand tu tapes son nom sur Google tu tombes pas sur un profil facebook ni même un vague résidu de Myspace, non tu tombes sur copainsdavant.com .
Séparé, 3 enfants.
Le sexe c'est pas comme le vin, c'est pas nécessairement les années qui le rendent meilleur.
Il a quand même trois enfants... Je veux dire, le mec a été trois fois à l'hôpital avec sa femme et en est ressorti avec trois bébés.
La 3ème dimension...
Et moi on peine à me prendre au sérieux quand je dis que j'ai 21 ans. Je pourrais être sa fille (oui bon ok s'il avait été picard et qu'il avait fait ça très jeune et qu'on ne lui avait jamais parlé de contraception, mais quand même...)
Il y a un moment, je ne sais pas quand, où dans notre tête le sexe ne veut plus dire grand chose. Ca doit se produire et point barre.
J'ai toujours voulu être une fille à principes, le genre "tu m'auras pas comme ça" et au final je me révèle être la dernière des catins. Qu'est-ce qui a merdé en chemin?
La réponse en fait je l'ai, et c'est débile d'adolescence et de pseudo souffrance à deux balles.
Il y a eu le premier amour, celui qui te fait frémir et frissonner (ça en fait du froid pour parler d'amour).
Et puis je me suis dit que je l'aimerais toute ma vie et en fait non. Tu redescends plus vite que tu n'es montée (quoi que pour moi ça se discute) et tu peines à trouver quelqu'un d'autre.
Parce que tu cherches vainement pour remplacer... S'en est ridicule.
Alors le temps passe et soyons honnêtes, y a un moment tu as juste besoin de cul...
C'est primaire et une fois terminé tu te demandes pourquoi tu en avais besoin mais c'est là...
Alors je suis dans ma période de débordement pathétique, et vas savoir pourquoi mon karma sexuel s'est renversé et d'un coup j'ai la possibilité d'être ce que je déteste.
Je pourrais banger la terre entière sans aucun scrupule...
Le 21ème siècle c'est pas reluisant...
La liberté de la femme non plus.
Mais on fait aller.
I miss you Paris
De déconvenues en déconvenues, de déceptions en découvertes. Elle est là aujourd'hui, amoureuse de la Terre entière. Quand on aime plus depuis trop longtemps on a envie d'être amoureux. Alors on se créé tout un tas d'amours imaginaires. En fait elle n'aime peut être personne. Mais elle veut aimer.
Bref tout ça c'est compliqué.
La fatigue, la lassitude, un quotidien qui patauge. Du coup les fantasmes ça fait passer le temps.
Elle aimerait faire tellement de choses, mais elle a l'impression de s'être embourbée au mauvais endroit.
Putain ce qu'elle était bien il y a deux mois à flotter dans son indépendance.
Ca lui manque ces quartiers qui vivent, la petite descente après la lourde porte en bois, les escaliers du métro dans lesquels elle galopait au son de freins qui crissent sur les rails.
Il faut qu'elle se sorte de là.
Parce qu'elle frise la dépression...
Bref tout ça c'est compliqué.
La fatigue, la lassitude, un quotidien qui patauge. Du coup les fantasmes ça fait passer le temps.
Elle aimerait faire tellement de choses, mais elle a l'impression de s'être embourbée au mauvais endroit.
Putain ce qu'elle était bien il y a deux mois à flotter dans son indépendance.
Ca lui manque ces quartiers qui vivent, la petite descente après la lourde porte en bois, les escaliers du métro dans lesquels elle galopait au son de freins qui crissent sur les rails.
Il faut qu'elle se sorte de là.
Parce qu'elle frise la dépression...
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