On aura tous bientôt trente, quarante ans.
Ca sert à quoi alors de se poser autant de questions, de douter, hésiter à longueur de temps.
J'ai vingt-deux ans et je me sens vieillir. Je sens que je rattrape mes parents, du moins l'âge qu'ils avaient quand je les ais rencontrés.
Ce qui me fait me sentir vieille, car mes années à moi ont passé à une vitesse folle et mes parents vont avoir cinquante ans.
En fait on aura bientôt cinquante ans.
Je veux prendre mes résolutions maintenant. Mais pas des résolutions pour la nouvelle année, non.
Des résolutions pour la vie.
Pour la vivre mieux, la vivre bien.
Putain mais pose toi cette question Mathilde, as tu vécue cette année pleinement?
Est ce que chaque instant t'a rendue vivante, t'a enrichie, t'a rendue heureuse?
Faire en sorte que cette année soit un changement, qu'elle ne soit pas une fatalité, pas subie comme j'ai eu la sensation de subir 2013.
Cette année c'était un viol de mon bonheur. J'ai l'impression d'avoir beaucoup feint. Et d'avoir beaucoup faim d'autre chose.
Il y a eu de belles choses, faut pas non plus déconner.
Mais c'est pas suffisant. Je suis sensée être plus épicurienne que ça.
Cette année je me sors les doigts du cul et je les y remet plus avant un bon bout de temps!
.that's just the most sorrow moment, when the sun just begins to rise up and the night is going to die for good, so you're gonna see clearly and your dream is slowly ending...
27 déc. 2013
26 déc. 2013
happy few
Il y a de nombreux moments dans la vie que nous devrions regretter.
Ce genre de moment qui, à l'instant où ils arrivent, on sait qu'on pourra leur donner le nom "d'erreur".
Et pourtant, quand on y repense, quand on y regarde d'un peu plus près. Ces moments nous ont permis de seulement sortir de nos corps et de respirer un bon coup.
Coucher avec un ami ce n'est pas forcément une chose que je conseillerais. D'autant plus si comme moi ça vous est arrivé parce qu'il ne se passait rien d'exaltant dans votre vie.
Mais pourquoi est ce que cela devrait toujours être une erreur?
Je devrais certainement regretter d'avoir, presque couché avec Philippe, d'ailleurs même si nous n'avons pas couché ensemble, c'est tout comme.
Et cette erreur, cette bêtise, je ne la vis, en réalité, pas du tout comme telle.
Car aujourd'hui j'ai des souvenirs de moi, de moi femme, en tête.
Parfois la femme elle même est misogyne, le fait de faire jouir un homme, l'entendre respirer un peu plus fort, le sentir nous caresser parce qu'il est heureux ou juste qu'il veut notre corps, ça nous fait ressentir pleinement notre féminité et on adore ça. En fait.
Finalement, la femme est un homme comme les autres.
Et puis merde, ça nourrit carrément l'imaginaire de flashbacks tous neufs. On a envie d'aller plus loin, de recommencer. De changer d'endroit, de position, de dire d'autres choses.
Au final je crois que j'adore le sexe décomplexé entre amis, ça permet d'en rire mais aussi d'avoir une relation qu'on a pas avec un amant ou un amoureux.
Le sexe entre amis est plus communicatif, plus à l'écoute et ce dans les deux sens.
En fait je trouve le sexe entre amis plus sain.
3 nov. 2013
Shelter
Quatre filles dont la vie en ce moment est tellement bancale que le meilleur moyen de ne pas tomber c'est de se tenir les unes aux autres.
Elles ne savent pas vraiment quand tout ça a commencé, elles ont toutes une idée différente de "ce" moment. Toutes un souvenir qui varie.
Et pourtant elles sont là, à deux doigts de la déprime, chacune pour une raison très différente et ce sont les autres qui les empêchent de sombrer.
C'est drôle comme d'un coup leur collectif, leur groupe, est devenu presque vital.
Chaque matin elles se lèvent avec cette sensation de soutien invisible. C'est impalpable et les trois autres sont affairées à d'autres choses. Mais elles savent au réveil qu'elles peuvent passer leur journée avec cette certitude "je ne suis pas seule".
Elles rient sur les berges en contemplant la mer, elles s'inventent des jeux de guerriers et de princesses dans les forêts, elle se voient héroïnes de shows à l'américaine, s'écoutent la BO de leur vie, leur histoire.
Elles savent que des groupes d'amies comme elles il y en a des milliers. Et pourtant ces derniers jours elles ont la sensation d'être uniques.
Ce groupe, ces éclats de rire. Ca les rend spéciales à leurs yeux, aux yeux du monde.
Elles ont l'impression d'être chanceuses. Elles ont trouvé un abri.
Elles ne savent pas vraiment quand tout ça a commencé, elles ont toutes une idée différente de "ce" moment. Toutes un souvenir qui varie.
Et pourtant elles sont là, à deux doigts de la déprime, chacune pour une raison très différente et ce sont les autres qui les empêchent de sombrer.
C'est drôle comme d'un coup leur collectif, leur groupe, est devenu presque vital.
Chaque matin elles se lèvent avec cette sensation de soutien invisible. C'est impalpable et les trois autres sont affairées à d'autres choses. Mais elles savent au réveil qu'elles peuvent passer leur journée avec cette certitude "je ne suis pas seule".
Elles rient sur les berges en contemplant la mer, elles s'inventent des jeux de guerriers et de princesses dans les forêts, elle se voient héroïnes de shows à l'américaine, s'écoutent la BO de leur vie, leur histoire.
Elles savent que des groupes d'amies comme elles il y en a des milliers. Et pourtant ces derniers jours elles ont la sensation d'être uniques.
Ce groupe, ces éclats de rire. Ca les rend spéciales à leurs yeux, aux yeux du monde.
Elles ont l'impression d'être chanceuses. Elles ont trouvé un abri.
28 juin 2013
à l'aube
Elle s'était débarrassée de son côté St Bernard et de son indécrotable esprit romantique, optimiste.
La vie c'est un combat, un combat pour être heureux, un combat pour vivre ses rêves. Un combat même dans les moments de paix car il faut lutter pour garder le bonheur intact.
Elle s'était débarrassée de son oreille attentive à toutes les larmes, elle filtrait les tristesses qu'elle voulait étancher. Elle avait tamisé le paquet de tous ces gens qu'elle qualifiait d'amis et se rendait compte que peu passaient au travers des trous.
Elle avait balayé l'amant qui jouait avec ses sentiments pour ne pas se sentir seul. Elle s'était dit que les pervers narcissiques c'était pour les filles faibles et romantiques.
Elle avait fait le grand ménage, elle commençait quelque chose.
Dans quelques jours elle poserait ses cartons et ses sourires sur un nouveau plancher.
Un nouveau départ. Elle se rendait compte qu'avec le temps on devient moche et pleins de défauts. Alors on perd des gens, des tas de gens.
Des gens qu'on a aimés, des gens qu'on a serrés fort dans nos bras après une trop longue absence.
Des gens qui nous ont réconfortés lorsque les larmes ne semblaient plus pouvoir s'arrêter de rouler sur nos joues.
Des gens avec qui on a vécu de merveilleux fous rires, perles de cristal projetés dans les airs et brisés dans l'écho. Des gens avec qui on a haussé le ton. Des gens avec qui on a hurlé, de colère, de rire, de larme, d'incompréhension. Des gens avec qui on a fait l'amour, rencontre de corps transpirants, regards vibrants, jouissance. Des gens dont on a été fiers. Des gens pour qui on a eu une révélation. Des gens que l'on a guidés. Des gens que l'on a accompagnés, au fil des amours, des déceptions, des anecdotes. Des gens avec qui l'on a été ivres. Des gens à qui l'on a tenu les cheveux. Des gens avec qui on a passé la nuit enlacés. Des gens que l'on a consolés, écoutés, réconfortés. Des gens avec qui on a grandi. Des gens avec qui on a découvert, l'amour, la loyauté, le soutien. Des gens avec qui on a roulé jusqu'à la mer. Des gens avec qui on a chanté au coin des feux. Des gens qu'on a connu enfants. Des gens qu'on a connu quand on ressemblait bien moins à ce que l'on est aujourd'hui.
Des gens avec qui l'on avait eu des conversations jusqu'au plus noir de la nuit, jusqu'aux premiers rayons du soleil, à l'aube.
La vie c'est un combat, un combat pour être heureux, un combat pour vivre ses rêves. Un combat même dans les moments de paix car il faut lutter pour garder le bonheur intact.
Elle s'était débarrassée de son oreille attentive à toutes les larmes, elle filtrait les tristesses qu'elle voulait étancher. Elle avait tamisé le paquet de tous ces gens qu'elle qualifiait d'amis et se rendait compte que peu passaient au travers des trous.
Elle avait balayé l'amant qui jouait avec ses sentiments pour ne pas se sentir seul. Elle s'était dit que les pervers narcissiques c'était pour les filles faibles et romantiques.
Elle avait fait le grand ménage, elle commençait quelque chose.
Dans quelques jours elle poserait ses cartons et ses sourires sur un nouveau plancher.
Un nouveau départ. Elle se rendait compte qu'avec le temps on devient moche et pleins de défauts. Alors on perd des gens, des tas de gens.
Des gens qu'on a aimés, des gens qu'on a serrés fort dans nos bras après une trop longue absence.
Des gens qui nous ont réconfortés lorsque les larmes ne semblaient plus pouvoir s'arrêter de rouler sur nos joues.
Des gens avec qui on a vécu de merveilleux fous rires, perles de cristal projetés dans les airs et brisés dans l'écho. Des gens avec qui on a haussé le ton. Des gens avec qui on a hurlé, de colère, de rire, de larme, d'incompréhension. Des gens avec qui on a fait l'amour, rencontre de corps transpirants, regards vibrants, jouissance. Des gens dont on a été fiers. Des gens pour qui on a eu une révélation. Des gens que l'on a guidés. Des gens que l'on a accompagnés, au fil des amours, des déceptions, des anecdotes. Des gens avec qui l'on a été ivres. Des gens à qui l'on a tenu les cheveux. Des gens avec qui on a passé la nuit enlacés. Des gens que l'on a consolés, écoutés, réconfortés. Des gens avec qui on a grandi. Des gens avec qui on a découvert, l'amour, la loyauté, le soutien. Des gens avec qui on a roulé jusqu'à la mer. Des gens avec qui on a chanté au coin des feux. Des gens qu'on a connu enfants. Des gens qu'on a connu quand on ressemblait bien moins à ce que l'on est aujourd'hui.
Des gens avec qui l'on avait eu des conversations jusqu'au plus noir de la nuit, jusqu'aux premiers rayons du soleil, à l'aube.
13 mai 2013
we are
Nous sommes toutes imparfaites, névrotiques, paranoïaques, romantiques, chiantes, idéalistes, matérialistes, gamines, hystériques, caractérielles, jalouses, dramatiques, excessives, passionnées, angoissées, soupçonneuses, enquêtrices, psychanalystes, dépressives, abusives, joueuses, égoïstes.
En amour nous perdons tout sens du rationnel, en amour on a douze ans. Parce qu'on croit toujours qu'on est dans un épisode des Frères Scott et qu'on va nous embrasser sous la pluie, parce qu'on croit toujours que quand le mec nous dit "plan cul" ça peut devenir plus, parce qu'on se dit toujours que "le prochain ne nous fera pas autant souffrir" mais au final c'est nous, souvent qui provoquons les problèmes.
Nous sommes des filles.
En amour nous perdons tout sens du rationnel, en amour on a douze ans. Parce qu'on croit toujours qu'on est dans un épisode des Frères Scott et qu'on va nous embrasser sous la pluie, parce qu'on croit toujours que quand le mec nous dit "plan cul" ça peut devenir plus, parce qu'on se dit toujours que "le prochain ne nous fera pas autant souffrir" mais au final c'est nous, souvent qui provoquons les problèmes.
Nous sommes des filles.
9 mai 2013
ce que veulent les femmes
J'aurais aimé pouvoir dire que je n'ai fait l'amour qu'avec des hommes intelligents.
Mais au final peut on dire de la moitié d'entre eux qu'ils étaient réellement des hommes? Non.
Et pour l'autre moitié peut on dire qu'ils étaient intelligents. Même pas.
Alors quand, un être d'attribut masculin peut-il vraiment être considéré comme un homme?
Après avoir murement réfléchi à la question, qui soulève forcément tout un tas de conneries et de clichés sur la paternité, la protection mysogine de l'éternel féminin, et l'acceptation et l'expression de ses sentiments, je suis arrivée à une seule conclusion.
Un homme c'est quelqu'un qui est capable de faire un choix, de prendre une décision.
Parce que le mec, le garçon, c'est celui qui va se planquer, qui va fuire les problèmes, et qui ne va pas assumer ses propres envies.
Un homme, un vrai, s'il a un choix à faire, il se demande ce qu'il veut, ce qu'il doit et il fonce.
Félicitations Marcel, t'as gagné une paire de couilles.
Mais au final peut on dire de la moitié d'entre eux qu'ils étaient réellement des hommes? Non.
Et pour l'autre moitié peut on dire qu'ils étaient intelligents. Même pas.
Alors quand, un être d'attribut masculin peut-il vraiment être considéré comme un homme?
Après avoir murement réfléchi à la question, qui soulève forcément tout un tas de conneries et de clichés sur la paternité, la protection mysogine de l'éternel féminin, et l'acceptation et l'expression de ses sentiments, je suis arrivée à une seule conclusion.
Un homme c'est quelqu'un qui est capable de faire un choix, de prendre une décision.
Parce que le mec, le garçon, c'est celui qui va se planquer, qui va fuire les problèmes, et qui ne va pas assumer ses propres envies.
Un homme, un vrai, s'il a un choix à faire, il se demande ce qu'il veut, ce qu'il doit et il fonce.
Félicitations Marcel, t'as gagné une paire de couilles.
19 avr. 2013
nous connaissons la vérité
L'autre jour je suis tombée sur la couverture de l'un de ces magazines branchouilles qui se disent scientifiques et qui veulent instruire la société, faire de vraies recherches sur des problèmes sociétaux.
Cette couverture disait que la bipolarité était "la maladie de notre siècle". Ce à quoi j'ai envie de leur dire qu'ils ont tout faux.
Il y a deux jours j'étais avec des amis qui étaient inquiets de l'état d'un ami commun. Sans trop le connaitre j'ai appris ce soir là qu'il était en pleine dépression. Au milieu de toutes les théories, tous les meilleurs conseils pour le remettre sur pieds, chacun en est venu à parler de sa dépression.
Et c'est cela qui m'a interpelée. Nous avons tous entre 21 et 25 ans et nous avons tous traversé une ou plusieurs dépressions.
C a du faire avorter sa copine, M s'est faite tabasser par son père, C s'est faite violer, J ne s'en sort plus avec ses problèmes d'argent et de logement, N a perdu son père, V en est venu aux mains avec ses parents.
Je n'ai rien inventé de tout ça, ces lettres représentent de véritables personnes, la plupart sont mes amis. Et ce qui me choque c'est que notre génération, que l'on blâme pour à peu près tout et n'importe quoi, vive dans cette société de dépression totale, où la violence fait désormais partie de notre patrimoine, et on fait avec, de toute façon on a pas le choix.
On ne cesse de nous blâmer, d'écrire des articles dans des journaux à branlette, "la génération Y passe 20h par jour sur les réseaux sociaux" et la télé, et la drogue, et l'alcool.
Est-ce que personne ne s'est interrogé deux secondes sur un aspect un peu moins superficiel de notre génération?
Je me souviens qu'il y avait une assistante sociale dans mon collège, qu'a-t-elle fait concrètement pour justifier son salaire? Je crois l'avoir croisée une fois en quatre ans...
Sérieusement, la France veut une belle jeunesse? Qu'elle envoie des psy dans les lycées et les grandes écoles, ça ne blessera personne et ça créera de l'emploi...
On s'est tous fracassés tôt ou tard, mais arrêtons de pointer la technologie du doigt et de dire qu'on s'est fait endoctrinés.
On est ou on a été malheureux. Et ce n'est pas nous, la cause de toute cette merde. Assumez maintenant.
Cette couverture disait que la bipolarité était "la maladie de notre siècle". Ce à quoi j'ai envie de leur dire qu'ils ont tout faux.
Il y a deux jours j'étais avec des amis qui étaient inquiets de l'état d'un ami commun. Sans trop le connaitre j'ai appris ce soir là qu'il était en pleine dépression. Au milieu de toutes les théories, tous les meilleurs conseils pour le remettre sur pieds, chacun en est venu à parler de sa dépression.
Et c'est cela qui m'a interpelée. Nous avons tous entre 21 et 25 ans et nous avons tous traversé une ou plusieurs dépressions.
C a du faire avorter sa copine, M s'est faite tabasser par son père, C s'est faite violer, J ne s'en sort plus avec ses problèmes d'argent et de logement, N a perdu son père, V en est venu aux mains avec ses parents.
Je n'ai rien inventé de tout ça, ces lettres représentent de véritables personnes, la plupart sont mes amis. Et ce qui me choque c'est que notre génération, que l'on blâme pour à peu près tout et n'importe quoi, vive dans cette société de dépression totale, où la violence fait désormais partie de notre patrimoine, et on fait avec, de toute façon on a pas le choix.
On ne cesse de nous blâmer, d'écrire des articles dans des journaux à branlette, "la génération Y passe 20h par jour sur les réseaux sociaux" et la télé, et la drogue, et l'alcool.
Est-ce que personne ne s'est interrogé deux secondes sur un aspect un peu moins superficiel de notre génération?
Je me souviens qu'il y avait une assistante sociale dans mon collège, qu'a-t-elle fait concrètement pour justifier son salaire? Je crois l'avoir croisée une fois en quatre ans...
Sérieusement, la France veut une belle jeunesse? Qu'elle envoie des psy dans les lycées et les grandes écoles, ça ne blessera personne et ça créera de l'emploi...
On s'est tous fracassés tôt ou tard, mais arrêtons de pointer la technologie du doigt et de dire qu'on s'est fait endoctrinés.
On est ou on a été malheureux. Et ce n'est pas nous, la cause de toute cette merde. Assumez maintenant.
13 avr. 2013
we are no family
Pendant longtemps nous aimions à penser que nous étions une famille.
Des gens qui s'aiment et s'entraident. Et vraiment je pense qu'à nos débuts c'est ce que nous étions.
Certains d'entre nous se sont aimés, vraiment, follement, parfois brièvement.
Et puis il y a eu les premières déchirures, les premières brisures cardiaques.
A partir de là les choses ont commencé à se casser la gueule. Il faut dire qu'on s'est connus adolescents et que en grandissant on est quand même devenus un peu adultes.
Alors qui dit adultes dit histoires d'adultes. Finies les amourettes, terminé les espoirs et les sourires niais.
Il y a eu les déceptions, les dépressions, les espoirs, la réalité.
Et puis c'est parti en couilles. Pour tromper son amertume on se console les uns les autres comme il ne faudrait pas, comme on ne devrait pas.
Ce qu'on a tous avec le cul? J'en ai aucune idée.
Ou plutôt si. Je pense que, de manière éphémère, ça nous fait nous échapper.
Le sexe c'est comme être suspendu, momentanément, dans les airs.
C'est comme si on existait pas vraiment, comme si on jouait un jeu qui prendrait fin une fois le coït exprimé.
On accorde pas d'importance au sexe, du moins notre génération y accorde de moins en moins quelque chose.
De manière générale c'est juste quelque chose qui se fait. Seulement lorsque l'une des deux personnes participantes (ou plus si vous êtes des petits coquins) a un besoin d'attention (notez que je n'ai pas dit "d'affection") alors cette personne va remarquer, ou plutôt scruter des petites choses débiles.
Comme par exemple le fait que son partenaire la fixe dans le fond des yeux "pendant". Ou bien que ledit partenaire niche son nez dans le creu de son cou.
Oui ce genre de choses quand on a besoin d'un peu plus que du cul ça peut transformer le cul en quelque chose d'autre...
Et là la merde s'installe.
Des gens qui s'aiment et s'entraident. Et vraiment je pense qu'à nos débuts c'est ce que nous étions.
Certains d'entre nous se sont aimés, vraiment, follement, parfois brièvement.
Et puis il y a eu les premières déchirures, les premières brisures cardiaques.
A partir de là les choses ont commencé à se casser la gueule. Il faut dire qu'on s'est connus adolescents et que en grandissant on est quand même devenus un peu adultes.
Alors qui dit adultes dit histoires d'adultes. Finies les amourettes, terminé les espoirs et les sourires niais.
Il y a eu les déceptions, les dépressions, les espoirs, la réalité.
Et puis c'est parti en couilles. Pour tromper son amertume on se console les uns les autres comme il ne faudrait pas, comme on ne devrait pas.
Ce qu'on a tous avec le cul? J'en ai aucune idée.
Ou plutôt si. Je pense que, de manière éphémère, ça nous fait nous échapper.
Le sexe c'est comme être suspendu, momentanément, dans les airs.
C'est comme si on existait pas vraiment, comme si on jouait un jeu qui prendrait fin une fois le coït exprimé.
On accorde pas d'importance au sexe, du moins notre génération y accorde de moins en moins quelque chose.
De manière générale c'est juste quelque chose qui se fait. Seulement lorsque l'une des deux personnes participantes (ou plus si vous êtes des petits coquins) a un besoin d'attention (notez que je n'ai pas dit "d'affection") alors cette personne va remarquer, ou plutôt scruter des petites choses débiles.
Comme par exemple le fait que son partenaire la fixe dans le fond des yeux "pendant". Ou bien que ledit partenaire niche son nez dans le creu de son cou.
Oui ce genre de choses quand on a besoin d'un peu plus que du cul ça peut transformer le cul en quelque chose d'autre...
Et là la merde s'installe.
old school
J'ai franchi la limite. Trente sept. Autant dire les choses franchement c'est un papa. Le genre de mec, quand tu tapes son nom sur Google tu tombes pas sur un profil facebook ni même un vague résidu de Myspace, non tu tombes sur copainsdavant.com .
Séparé, 3 enfants.
Le sexe c'est pas comme le vin, c'est pas nécessairement les années qui le rendent meilleur.
Il a quand même trois enfants... Je veux dire, le mec a été trois fois à l'hôpital avec sa femme et en est ressorti avec trois bébés.
La 3ème dimension...
Et moi on peine à me prendre au sérieux quand je dis que j'ai 21 ans. Je pourrais être sa fille (oui bon ok s'il avait été picard et qu'il avait fait ça très jeune et qu'on ne lui avait jamais parlé de contraception, mais quand même...)
Il y a un moment, je ne sais pas quand, où dans notre tête le sexe ne veut plus dire grand chose. Ca doit se produire et point barre.
J'ai toujours voulu être une fille à principes, le genre "tu m'auras pas comme ça" et au final je me révèle être la dernière des catins. Qu'est-ce qui a merdé en chemin?
La réponse en fait je l'ai, et c'est débile d'adolescence et de pseudo souffrance à deux balles.
Il y a eu le premier amour, celui qui te fait frémir et frissonner (ça en fait du froid pour parler d'amour).
Et puis je me suis dit que je l'aimerais toute ma vie et en fait non. Tu redescends plus vite que tu n'es montée (quoi que pour moi ça se discute) et tu peines à trouver quelqu'un d'autre.
Parce que tu cherches vainement pour remplacer... S'en est ridicule.
Alors le temps passe et soyons honnêtes, y a un moment tu as juste besoin de cul...
C'est primaire et une fois terminé tu te demandes pourquoi tu en avais besoin mais c'est là...
Alors je suis dans ma période de débordement pathétique, et vas savoir pourquoi mon karma sexuel s'est renversé et d'un coup j'ai la possibilité d'être ce que je déteste.
Je pourrais banger la terre entière sans aucun scrupule...
Le 21ème siècle c'est pas reluisant...
La liberté de la femme non plus.
Mais on fait aller.
I miss you Paris
De déconvenues en déconvenues, de déceptions en découvertes. Elle est là aujourd'hui, amoureuse de la Terre entière. Quand on aime plus depuis trop longtemps on a envie d'être amoureux. Alors on se créé tout un tas d'amours imaginaires. En fait elle n'aime peut être personne. Mais elle veut aimer.
Bref tout ça c'est compliqué.
La fatigue, la lassitude, un quotidien qui patauge. Du coup les fantasmes ça fait passer le temps.
Elle aimerait faire tellement de choses, mais elle a l'impression de s'être embourbée au mauvais endroit.
Putain ce qu'elle était bien il y a deux mois à flotter dans son indépendance.
Ca lui manque ces quartiers qui vivent, la petite descente après la lourde porte en bois, les escaliers du métro dans lesquels elle galopait au son de freins qui crissent sur les rails.
Il faut qu'elle se sorte de là.
Parce qu'elle frise la dépression...
Bref tout ça c'est compliqué.
La fatigue, la lassitude, un quotidien qui patauge. Du coup les fantasmes ça fait passer le temps.
Elle aimerait faire tellement de choses, mais elle a l'impression de s'être embourbée au mauvais endroit.
Putain ce qu'elle était bien il y a deux mois à flotter dans son indépendance.
Ca lui manque ces quartiers qui vivent, la petite descente après la lourde porte en bois, les escaliers du métro dans lesquels elle galopait au son de freins qui crissent sur les rails.
Il faut qu'elle se sorte de là.
Parce qu'elle frise la dépression...
Inscription à :
Articles (Atom)